Pour un syndicat de copropriété qui engage un gestionnaire externe, il est fréquent que celui-ci utilise des paiements préautorisés pour collecter les charges communes. Cette pratique permet d’augmenter l’efficacité de la gestion, d’autant plus que les logiciels de gestion offrent des options pour tirer parti des paiements préautorisés.

Cependant, certaines objections reviennent fréquemment, notamment en ce qui concerne la sécurité. Les copropriétaires peuvent être réticents à fournir leurs informations bancaires au gestionnaire.

Il convient de souligner que les transferts de fonds électroniques sont réglementés par l’organisme Paiement Canada, et les institutions ou entreprises proposant ce service doivent être accréditées auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Dans le domaine de la copropriété, la compagnie de gestion passe souvent par un logiciel tiers tel que Otonom Solution pour effectuer les virements. Ainsi, ce n’est pas la compagnie de gestion elle-même qui réalise les transferts.

Il est important que les copropriétaires comprennent que le syndicat dispose déjà de toutes les informations bancaires nécessaires, puisqu’elles sont les mêmes que celles figurant sur un chèque. Aucune information supplémentaire n’est requise pour mettre en place un paiement préautorisé. Le syndicat demande simplement l’autorisation du copropriétaire avant d’agir.

La perte de contrôle est également souvent évoquée. Alors qu’un copropriétaire doit émettre un chèque pour transférer l’argent de son compte, avec un paiement préautorisé, il ne doit donner son autorisation qu’une seule fois. De plus, les copropriétaires disposent d’un délai de 90 jours après chaque transfert pour revenir sur leur décision. Bien que cela constitue en théorie une bonne garantie, il est arrivé dans la pratique que certaines institutions ne coopèrent pas pleinement.

Il est important de garder à l’esprit que le syndicat ne disparaîtra pas dans la nature. En cas d’erreur, il est facilement joignable et pourra dans la majorité des cas rectifier la situation. Si un copropriétaire perd confiance dans le syndicat, il peut se retirer à tout moment.

Il convient également de mentionner que les assurances du syndicat couvrent souvent les cas de fraude et de malversation liés aux transferts bancaires. Cela peut rassurer les copropriétaires méfiants.

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